Optimisation des chambres froides ou de la logistique, compostage des déchets utilisés en permaculture, panneaux solaires… Les dépôts du Réseau Provence Dauphiné développent de nombreux projets sous le signe de la RSE.
Pourquoi notre stratégie RSE s’accentue-t-elle ?
Créé en 1958, le réseau Provence Dauphiné, qui regroupe une vingtaine de sites spécialisés en fruits et légumes du quart sud-est, est depuis toujours très attaché à la production locale et aux circuits courts. Ces dernières années, les lois EgaLim et Agec nous ont poussés à passer à la vitesse supérieure et à lancer de nouvelles actions.
Concrètement, qu’avez-nous mis en place ?
En 2010, nous avons été parmi les premiers à effectuer un bilan carbone avec l’Ademe qui nous a permis de nous rendre compte de l’impact de la logistique et des chambres froides. Nous avons donc entamé une rénovation de nos dépôts : sur l’entrepôt de Fréjus par exemple, où les températures peuvent vite monter, les chambres froides ont été redimensionnées et leur isolation a été revue. Sur l’ensemble des sites nous travaillons sur une suppression des gaz à fort pouvoir GWP.
Côté logistique, nous cherchons aussi à optimiser nos tournées pour éviter que nos camions ne montent chargés et ne redescendent à vide. Sur certains sites, nous récupérons notamment les emballages vides.
Comment gérez-vous vos déchets ?
Depuis 2019, des bacs de compostage ont été mis en place, sur le site d’Annecy. Nous avons également gagné le défi anti-gaspi de 2021 organisé par l’Ademe, en présentant notre système de compostage des bio-déchets sur l’entrepôt de Provence Dauphiné Savoie ainsi que la création d’un jardin permacole permettant de faire une boucle vertueuse en réutilisant le compost obtenu. Grâce à ce compost, un prestataire fait pousser des fruits et légumes qui sont ensuite mis à disposition de nos salariés. Pour aller plus loin, les jardins permacoles sont maintenant couplés avec un système de goutte-à-goutte et des pompes solaires. Et nous aimerions adapter de telles solutions à deux autres dépôts assez rapidement.
Quels sont vos projets en matière de RSE ?
Nous sommes en phase d’étude pour des panneaux solaires, notamment sur notre site de Valence. À terme, les camions seront interdits en centre-ville. L’an dernier, à Annecy, nous avons donc mis en place des livraisons à vélo électrique, qui n’ont pas été renouvelées cette année car peu adaptées à nos spécificités. Nous menons actuellement différentes pistes de réflexion pour travailler sur la logistique de ce dernier kilomètre. Enfin, nous venons aussi de lancer en test un projet d’emballages réutilisables pour nos livraisons. Au lieu des cagettes et colis jetés par le restaurateur, nous livrons nos produits dans des bacs en plastique qui peuvent être réutilisés une centaine de fois et que nous récupérons à la livraison suivante. Sur ce projet, nous sommes notamment partenaires de Pandobac, qui a été lauréat du Sirha Green avec ce produit.